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1969 de Ryû Murakami

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Ryû Murakami ! Un auteur qui ne laisse jamais indifférent ! Je vais vous présenter ici un roman qui se démarque de ses romans habituels, en général plus sombres et crus, voici 1969 !

1969-ryu-murakami
Edition lue :
Éditeur : Philippe Picquier
Format poche publié en : 2013
Édition originale en japonais : 1987
Nombre de pages : 252
Prix : 6,50€

Ce roman, en grande partie autobiographique, se déroule en 1969, année où les mouvements contestataires sont encore bien actifs au Japon. On suit Kensuke Yazaki, 17 ans, dans cette année riche en rebondissements et en ébats adolescents. Kensuke est entouré de ses amis et va monter plusieurs projets avec eux : un festival, un film et aussi la mise en place d’une barrière sur le toit du lycée (ce que Ryû Murakami a réellement fait) pour protester contre la Guerre du Vietnam qui fait rage. Enfin, ça c’est la façade, la réalité est différente, ces jeunes ont une préoccupation principale : les filles. Alors certes, on apprécie le cinéma, on lit du Rimbaud, on veut affirmer des positions tranchées, mais c’est encore mieux quand les filles regardent. Kazuko va jouer dans ce roman le rôle de la plus belle fille du lycée et nos adolescents vont tout faire pour attirer son attention, en n’hésitant pas à s’attirer des ennuis.

« C’est ainsi que commença pour moi l’année 1969, l’une des plus intéressantes parmi les trente-deux que j’ai vécues jusqu’à ce jour. Nous avions dix-sept ans. »

À chaque fois que je commence un roman de Ryû Murakami, je serre les dents. En effet, j’ai eu beaucoup de mal avec ses romans durs et crus (comme Bleu presque transparent, Miso Soup, Love & Pop), mais là, on a affaire à un roman tellement différent ! Il s’agit d’une chronique d’un adolescent dans une société complexe, marquée par la présence américaine et la Guerre du Vietnam, dans laquelle il tentera de laisser sa trace, tout en tentant de profiter un maximum de cette jeunesse éphémère. Et le narrateur est drôle – oui, DRÔLE ! Je ne pensais jamais sourire en lisant du Ryû Murakami, mais là, ça m’est arrivé plusieurs fois durant ma lecture. Et qu’est-ce que ça fait du bien ! On suit le narrateur, on l’écoute, et on gobe tout ce qu’il nous dit, même lorsque cela paraît énorme – jusqu’à ce qu’il se rattrape avec une sorte de « non c’est pas vrai, vous vous doutez bien que je n’aurais pas pu faire ça ». Il est vraiment à lire pour tous ceux qui s’intéressent à l’auteur, c’est peut-être le seul roman traduit en France qui ne soit pas pessimiste et noir. Alors certes, ça va décontenancer ceux qui l’appréciaient dans un genre plus dur, mais moi, ça me fait plaisir !

« J’aurais voulu que le chemin qui montait vers l’école ne s’arrête jamais. Parler avec Kazuko Matsui jusqu’à la fin des temps et mourir… »

Un roman en plein cœur de l’adolescence et de ses tourments qui est un réel plaisir à lire. C’est en effet agréable de plonger dans cette société japonaise de la fin des années 1960, marquée par l’influence américaine et la volonté des adolescents de s’affirmer – mais aussi de s’instruire via le cinéma, la littérature ou encore la musique. 

Ma note :
8

À propos de Kevin

Living the dream in Tokyo!

Une réponse "

  1. J’ai toujours pas lu Ryû, mais c’est prévu…

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  2. Je n’ai jamais lu cet auteur mais tu me tentes avec ce bouquin. Je le note dans mon pense-bête 😉

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  3. Moi non plus, je n’ai pas encore lu cet auteur. Et j’avoue que roman-ci ne me tente pas trop.

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    • Si d’autres romans de cet auteur te tentent, n’hésite pas, ça reste un auteur Japonais contemporain majeur (bon après, on n’aime ou on n’aime pas, il a un style très particulier).

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  4. Comme toi Kevin, je ne suis pas une grande adepte de Ryû Murakami mais celui-ci me tente bien . Merci

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  5. Je l’ai lu il y a fort longtemps, quand je n’étais pas du tout habituée à la littérature japonaise et en effet c’est un bouquin très drôle. C’était ma première rencontre avec Murakami et j’ai donc eu du mal à comprendre les réactions des gens face à ses autres livres (que je n’ai pas lus) parce que j’avais l’impression qu’on n’avait pas du tout lu le même auteur. Ta chronique me rassure 😉

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  6. Je n’ai encore jamais lu Murakami Ryû mais j’ai ce roman et Miso Soup (et peut-être un autre ?) dans ma WishList.

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  7. Pas fan (du tout) des romans installés dans un contexte historique précis mais l’enthousiasme de ta chronique est tellement contagieux que je me réjouis de lire celui-là (et la trame est sympa)! À découvrir!!! Sinon aurais-tu des recueils de haikus erotiques japonais à recommander?

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  8. Sympa! Je ne connais pas…

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  9. Après avoir abandonné Almost Transparent Blue (je l’ai lu, pardon, j’ai essayé de le lire en anglais), je me suis dit : Plus jamais ce Murakami. Mais je note ce titre puisqu' »il se démarque de ses romans habituels ».

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