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Un kimono pour linceul de Jean-Michel Leboulanger

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Aujourd’hui, je vous présente un thriller d’un auteur breton qui se déroule entièrement au Japon : voici Un kimono pour linceul de Jean-Michel Leboulanger.

Edition lue :
Éditeur : Éditions du 38
Publié le : 2 février 2016
Nombre de pages : 334
Prix : 20€ / 2,49€ en numérique

On suit ici Gutxi, un ancien terroriste basque qui revient au Japon 20 ans après son exil forcé. Il est aujourd’hui malade et n’a plus que quelques mois à vivre. Il décide donc de finir ses jours dans ce pays où il a côtoyé les yakuzas, la mafia japonaise, mais aussi où il est tombé amoureux de Tamae. Il va ainsi découvrir qu’il a un fils et va devoir partir à sa recherche, quitte à se trouver à nouveau en contact avec des gens peu recommandables.

« Être yakuza est une profession de foi. Bien plus que l’argent, compte la transmission des traditions et de l’éthique. Je me suis toujours battu pour ça : le respect, l’obéissance, le soutien aux faibles, l’esprit de groupe. La population nous voit comme de simples malfrats, mais nous sommes autre chose que ce cliché éculé. »

Le prologue donne le ton : on y découvre Shugo, qui, on l’apprendra plus tard, est le fils de Gutxi qu’il va rechercher durant tout le roman, en plein yubitsume, cérémonie du pardon qui lui coûtera un auriculaire. On est en immersion dans le milieu des yakuzas tout au long du roman, et on suit un Gutxi submergé par ses souvenirs avec Tamae, qui ne va pas longtemps hésiter avant de se remettre en contact avec le milieu pour retrouver son fils.

« La société japonaise ne tient que grâce à ces soupapes de sécurité : le jeu, le sexe et l’alcool. Sans ces exutoires, le Japon exploserait sous le poids de sa soumission héréditaire. »

C’est un thriller qui prend son temps, parfois un peu long, mais on en apprend beaucoup sur ce milieu que je connaissais peu au final, ainsi que sur d’autres sujets, comme les Aïnous, ce peuple aborigène du Nord du Japon. On va découvrir avec Gutxi l’horreur de certaines activités de ces yakuzas, en le suivant également ouvrir peu à peu son cœur à son médecin, une femme qui va tout faire pour essayer de le sauver, dans tous les sens du terme.

« La carpe géante vivant sous Tokyo s’était réveillée et manifestait sa colère contre les hommes qui ne l’honoraient pas comme elle le souhaitait. »

Un roman qui nous plonge dans l’atmosphère particulière du Tokyo des yakuzas, sans nous épargner certaines de leurs activités difficiles à lire. Un bon moment de lecture qui nous donne vraiment envie de découvrir le fin mot de l’histoire.

Ma note :

À propos de Kevin

Living the dream in Tokyo!

Une réponse "

  1. Ce roman a l’air très intéressant, d’autant plus que ce n’est pas un monde – celui des Yakuzas – que je connais, et puis la couverture est très belle. Je note l’idée !

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  2. Je ne suis pas très convaincue mais pourquoi pas… L’auteur a déjà vécu au Japon ? 🤔

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