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Archives de Catégorie: HIGASHINO Keigo

Les Sept Divinités du bonheur de Keigo Higashino

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C’est du dernier roman de Keigo Higashino paru en France dont je vais vous parler aujourd’hui : voici Les Sept Divinités du Bonheur.

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Détails :
Éditeur : Actes Sud
Publié en grand format en : Septembre 2022
Traduction : Sophie Refle
Publié au Japon en : Septembre 2013
Nombre de pages : 304
Prix : 23,50€

Un père de famille est assassiné dans le quartier de Nihonbashi, à Tokyo. Un suspect, interpellé par la police, tente de fuir et se fait renverser; il est dans le comas, et on a trouvé le portefeuille de la victime sur lui. Mais, comme souvent avec Keigo Higashino, les apparences peuvent parfois être trompeuses, et la résolution de cette enquête n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît…

« À quoi avait pu penser cet homme pour marcher si longtemps, un couteau enfoncé dans la poitrine ? »

C’est toujours un plaisir de lire du Keigo Higashino, et ce dernier roman paru en France ne déçoit pas ! J’étais au départ un peu perplexe, cela me semblait assez basique, rien de bien excitant dans cette enquête… mais c’était certainement voulu. Le roman devient intéressant lorsque des éléments typiquement japonais se mêlent à l’enquête, comme un pèlerinage de plusieurs temples ou des grues en origami qui vont aider à la résolution. J’ai beaucoup accroché à partir du tiers du roman, et je l’ai ensuite lu très rapidement, curieux de savoir comment allait se résoudre tout cela.

« Notre mission est de mettre à jour ce qui s’est passé. Si on le fait sans idées toutes faites ni préjugés, il arrive qu’on découvre des choses que l’on n’aurait même pas imaginées. »

Une enquête magistralement menée par l’inspecteur Kaga, personnage récurrent chez Keigo Higashino, dont le fil de réflexion est toujours intéressant et nous tient en haleine tout le long.

Ma note :

Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino

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Je vous propose aujourd’hui un peu de fantastique avec Les Miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino.

Edition lue :
Éditeur : Actes Sud
Publié en : Janvier 2020
Traduction : Sophie Refle
Publié au Japon en : Mars 2012
Nombre de pages : 384
Prix : 22,80€

Le roman s’ouvre sur trois délinquants, qui, après avoir commis un délit, se réfugient dans une boutique abandonnée pour y passer la nuit sans se faire remarquer. Cependant, durant la nuit, une lettre va être glissée par la fente du rideau métallique. Celle-ci est destinée à l’ancien propriétaire du bazar Namiya dans lequel ils sont, qui avait pour habitude de donner des conseils à ceux qui lui écrivaient. Les jeunes voyous vont lire la lettre et tenter d’aider la personne qui l’a écrite, avant de se rendre compte que le temps passe différemment dans ce bazar. La lettre semble en effet avoir été écrite trente-deux ans plus tôt…

« Lorsqu’une personne du passé glisse une lettre par la fente du rideau de fer du bazar Namiya, on la reçoit ici, dans notre présent. Je ne sais ni pourquoi ni comment ça arrive, mais cette théorie explique ce qui s’est produit. »

On connaît Keigo Higashino en tant qu’écrivain de romans policiers, et on le découvre ici dans un roman décrit comme fantastique. Et que dire ? C’est très réussi. J’ai pris un très grand plaisir à voyager dans le temps, que ce soit 2012, où on est avec ces jeunes qui sont, dans le fond, pas de mauvais garçons, puisqu’ils vont tenter de résoudre les problèmes de ces inconnus en ayant leur intérêt à coeur, ou que ce soit plusieurs décennies plus tôt, lorsque le gérant de ce bazar a pris la décision d’aider les personnes qui allaient lui confier ses secrets.

« Des lettres venues du futur… Peut-être était-ce la seule explication possible. Si c’était vrai, c’était fabuleux. »

L’écriture est très prenante, on est curieux, on veut apprendre à connaître tous ces personnages et découvrir ce qui les lie, et on se laisse juste porter par Keigo Higashino qui nous emmène dans toutes ces époques, dans une atmosphère qui fait du bien. Parce que oui, c’est un beau roman. L’intention est belle, le message puissant, pour un roman qui offre un moment de lecture qui transcende les âges.

Une ballade dans différentes époques grâce à un bazar qui connecte le présent avec le passé, pour une lecture qui en fait de même et qui fait du bien.

Ma note :

La fleur de l’illusion de Keigo Higashino

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Partons aujourd’hui enquêter avec Keigo Higashino et son dernier roman paru récemment en France : La fleur de l’illusion !

keigo-higashino-la-fleur-de-l-illusionÉdition lue :
Éditeur : Actes Sud
Publié en : 5 octobre 2016
Édition originale en japonais : 18 avril 2013
Nombre de pages : 352
Prix : 21,80€

Le roman s’ouvre sur deux scènes distinctes qui se déroulent à des moments différents : un couple de jeunes parents est sauvagement assassiné par un homme avec un sabre dans la rue et deux adolescents vont se rencontrer et tomber amoureux. pour la première fois. Ensuite, l’intrigue principale va se dévoiler, qui ne va pas être sans rapport avec les deux incidents précédents : Naoto, un jeune homme de 22 ans s’est jeté par la fenêtre. Lino, sa cousine, va se rendre à l’enterrement et y voir son grand-père. Ils vont renouer contact et elle va décider de lui rendre visite régulièrement, notamment pour tenir un blog sur les fleurs qu’il cultive. Un jour, elle va le voir, et le trouve mort dans son salon, assassiné. Elle va, plus tard, remarquer qu’une mystérieuse fleur jaune que son grand-père lui avait interdit de poster sur le blog a disparu… et celle-ci va constituer la clé de ce roman.

« Il disait souvent que les fleurs, elles, ne mentent pas. Voilà pourquoi je pense que seules les fleurs savent ce qui s’est passé. »

Une enquête va se dessiner et plusieurs personnages vont y être mêlés : Lino, qui veut découvrir qui a tué son grand-père et pourquoi, Hayase, chargé de l’enquête, qui veut aussi arrêter ce meurtrier pour des raisons personnelles, puis Sôta et son frère Yôsuke. Les personnages sont très bien développés et c’est là l’un des points forts de ce roman. Leurs parcours se croisent, leurs motivations sont diverses et on les retrouve à plusieurs périodes de leur vie. Tout ça fait de ce roman une lecture plaisante, qui commence fort et puis, doucement, qui pose certaines questions et réflexions, notamment sur l’après-Fukushima ou sur les secrets de famille. Je reprocherais peut-être une certaine lenteur dans l’avancement de l’enquête et du récit, mais c’est aussi ce qui rend ce roman particulier. Les enjeux ne semblent pas si élevés (un grand-père qui a tout l’air de s’être fait cambrioler avant de se faire tuer), mais ils cachent pourtant un mal bien plus grand.

« Les pétales d’un beau jaune qui se déroulaient comme des tentacules lui donnaient un aspect presque grotesque. »

Un roman dans lequel Keigo Higashino exprime son talent avec une histoire bien ficelée, des secrets qui vont voir le jour, des destins croisés, et qui fait notamment réfléchir sur la notion d’héritage au sein d’une famille, que celui-ci soit positif ou négatif. Une enquête à la japonaise !

Ma note :
7