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Le Chat qui voulait sauver les livres de Sôsuke Natsukawa

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C’est un roman pour tous les amoureux des livres dont je vais vous parler aujourd’hui : Voici Le Chat qui voulait sauver les livres de Sôsuke Natsukawa.

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Détails :
Éditeur : NiL / Pocket
Publié en grand format en : Mars 2022
Publié en format poche : Mars 2023
Traduction : Mathilde Tamae-Bouhon
Publié au Japon en : 2017
Nombre de pages : 216 / 248
Prix : 19,00€ / 7,70€

Rintarô Natsuki est un lycéen qui vient de perdre son grand-père qui était sa seule famille. Alors qu’il se trouve dans la librairie d’occasion de ce dernier qui va devoir fermer, un chat un peu particulier va lui rendre visite. En effet, ce chat parle (et semble être cultivé puisqu’il cite notamment Le Petit Prince). Et ce chat va demander à Rintarô de l’aider pour une quête incroyable : sauver des livres. Ensemble, et parfois accompagnés d’une camarade de classe, ils vont voyager dans des mondes surprenants où les livres sont maltraités…

« Aussi incontestablement que le soleil se levait le matin et que la faim se faisait sentir autour de midi, on aurait beau essayer de fermer les yeux, se boucher les oreilles et nier la réalité, le fait demeurerait que Grand-père ne reviendrait pas. »

Un livre agréable à lire et qui célèbre les livres. Le personnage principal va en effet rencontrer plusieurs personnes loufoques, qui, pour la majorité, aiment les livres, mais qui semblent avoir oublié le but premier de la lecture : se faire plaisir. C’est en effet intéressant de rencontrer ces anciens amoureux de la lecture, qui ont par exemple depuis privilégié la quantité sur la qualité ou qui se concentrent sur l’histoire racontée au lieu de prendre le temps d’apprécier les moyens utilisés pour la raconter. Une belle et utile lecture !

« Un chat qui surgissait soudain pour lui demander son aide, puis se disait déçu s’il refusait… Rien de tout cela n’avait de sens, mais au moins le félin avait-il le bon goût de s’exprimer sans détour. »

Un livre sur les livres pour ne pas oublier de chérir ces objets et de se faire plaisir dans la lecture, tout simplement.

Ma note :
7

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Fables et légendes japonaises d’Ippei Otsuka

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Parlons aujourd’hui de plusieurs Fables et Légendes japonaises avec Ippei Otsuka.

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Détails :
Éditeur : Ynnis Éditions
Publié en : Février 2021
Illustrations : Keiko Ichiguchi
Traduction de l’italien : Mathilde Tajana
Nombre de pages : 224
Prix : 12,90€

Dans cet ouvrage, Ippei Otsuka nous présente 10 fables et légendes japonaises. Certaines mettent en scène des personnages que l’on connaît bien, tandis que d’autres m’étaient inconnues – et c’est avec grand plaisir que j’ai pu les découvrir. J’ai en effet été content de croiser des personnages que je connaissais, comme par exemple Momotaro ou Taro Urashima, mais je vais ici me pencher sur mes deux histoires préférées de ce livre.

« C’est un fait de notoriété publique. Les tyrans sont forts avec les faibles. Mais dès qu’ils trouvent quelqu’un de plus grand et de plus gros qu’eux, ils commencent à trembler comme les feuilles d’un arbre en automne. »

La première s’intitule Daidarabotchi, le géant tyrannique, et nous parle d’un géant qui détruit tout un village à répétition. Les habitants vont donc devoir tenter de trouver une solution pour s’en débarrasser – et la résolution est à la fois intelligente et drôle. Ensuite, j’ai beaucoup aimé La bande des tanuki de Shojo. Les histoires de tanuki me plaisent beaucoup, et celle-ci ne m’a pas déçu : des tanuki très taquins veulent faire fuir les prêtres d’un temple… en usant de stratégèmes amusants. Ce que j’ai également beaucoup apprécié dans ce livre, c’est qu’à la suite de chacune des fables, on a un petit texte explicatif sur l’origine de celles-ci ou sur leurs différentes versions, ce qui ajoute une petite touche bien sympathique à la lecture !

« La nostalgie est un doux sentiment, mais lorsque les êtres humains lui laissent prendre le contrôle de leur vie, rien de bon n’en ressort jamais. »

Une lecture extrêmement plaisante pour découvrir ou redécouvrir des fables japonaises qui font sourire !

Ma note :

J’adore de Mieko Kawakami

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Aujourd’hui, je vais vous parler de J’adore d’une auteure dont j’ai déjà parlé sur ce blog, Mieko Kawakami.

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Détails :
Éditeur : Actes Sud
Publié en : Mars 2020
Traduction : Patrick Honnoré
Publié au Japon en : 2015
Nombre de pages : 224
Prix : 21,50€

Ce roman raconte l’histoire de deux enfants d’une dizaine d’années, Mugi et Hegatea. Ils ont tous les deux perdu un parent, et vont former ensemble une amitié, en partageant tout ce qui leur passe par la tête, ainsi que leurs obsessions les plus secrètes. Ils vont pouvoir compter l’un sur l’autre dans un monde où les adultes n’ont pas toujours la force de parler des sujets les plus importants.

« J’étais en colère contre papa, ça oui, évidemment, je le voyais bien. Je savais aussi que je ne pourrais plus l’aimer comme jusqu’à maintenant. Mais bon, et alors, qu’est-ce que je devais faire, maintenant ? »

J’ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman. Nos deux narrateurs sont deux jeunes enfants, et donc l’entièreté du roman est écrit dans un langage parlé par ces personnages principaux. Grammaticalement, il faut un peu de temps pour s’y faire, mais au bout de quelques pages, on s’y habitue. Quant à l’histoire, j’étais également un peu perplexe au début, et je n’ai pas compris le but du roman avant un bon petit moment. Mais une fois que j’ai compris la relation entre ces enfants, ce qui les rapprochait, ce qu’ils apportaient l’un à l’autre, j’ai beaucoup aimé.

« Le ciel, que l’on voyait entre les fils électriques et les immeubles était encore bleu. Et cela aidait à faire diminuer petit à petit la chose gonflée que je sentais dans ma poitrine. »

Leur relation est vraiment touchante, et la puissance de ce qu’ils disent ou ce qu’ils pensent sans réellement s’en rendre compte en font un roman excellent. Ils n’ont pas toutes les clés en main pour comprendre le monde tel qu’il est, sont parfois surpris par les actions ou les non-dits des adultes, mais au moins ils ne sont pas seuls. J’aimerais beaucoup savoir ce que ces deux personnages deviennent, des années plus tard, en tant qu’adolescents, puis adultes. Mieko Kawakami, si tu me lis.

Encore une fois, un roman très réussi de Mieko Kawakami, qui arrive à donner une voix à des enfants qui tentent simplement de comprendre le monde dans lequel ils vivent, avec toutes ses injustices et ses difficultés.

Ma note :

De la même auteure: HeavenSeins et Oeufs.

Tokyo – Petits portraits de l’aube de Michaël Ferrier

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Direction la capitale nippone avec Tokyo – Petits portraits de l’aube de Michaël Ferrier.

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Détails :
Éditeur : Arléa
Publié en grand format en : Octobre 2004 (Gallimard)
Publié en format poche en : Avril 2019
Nombre de pages : 114
Prix : 7,50€

Cinq chapitres composent ce livre et nous présentent diverses facettes de Tokyo par notre narrateur Michaël. Plutôt que la ville en elle-même, c’est par ceux qui l’habitent (principalement des enseignants qui forment certainement l’entourage de l’auteur) que l’on découvre plusieurs facettes de Tokyo, pour la plupart bien cachées…

« Quand le Tokyo de la nuit vous prend dans ses filets, les bâtiments perdent toute réalité physique, l’air se convertit en ombre et en lumière, les visages eux-mêmes se dissolvent… »

Tout d’abord, j’ai passé un moment de lecture agréable avec ce livre. Il est court et se lit rapidement. La partie qui m’a le plus intéressé est sans aucun doute la troisième partie, où le narrateur détaille les quatre différents moments d’une soirée à Tokyo, notamment avec Yo, professeur réputé, qui va nous emmener dans la découverte d’un Tokyo underground qu’il connaît si bien. Pour le reste, pleins de petites choses intéressantes, mais la multitude de sujets rend un peu le livre fouillis, on ne sait parfois pas trop sur quoi se concentrer.

« Les néons de Tokyo glissent sur nos peaux, les effleurent, les colorent, nous sommes nous-mêmes ces minuscules points de lumière qui vibrent dans la rumeur du monde. »

Un livre qui se concentre sur Tokyo, mais surtout sur certains de ses habitants, leur diversité et leurs passions parfois cachées, pour un petit moment sympathique dans des coins surprenants de la capitale nippone.

Ma note :

Les Sept Divinités du bonheur de Keigo Higashino

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C’est du dernier roman de Keigo Higashino paru en France dont je vais vous parler aujourd’hui : voici Les Sept Divinités du Bonheur.

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Détails :
Éditeur : Actes Sud
Publié en grand format en : Septembre 2022
Traduction : Sophie Refle
Publié au Japon en : Septembre 2013
Nombre de pages : 304
Prix : 23,50€

Un père de famille est assassiné dans le quartier de Nihonbashi, à Tokyo. Un suspect, interpellé par la police, tente de fuir et se fait renverser; il est dans le comas, et on a trouvé le portefeuille de la victime sur lui. Mais, comme souvent avec Keigo Higashino, les apparences peuvent parfois être trompeuses, et la résolution de cette enquête n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît…

« À quoi avait pu penser cet homme pour marcher si longtemps, un couteau enfoncé dans la poitrine ? »

C’est toujours un plaisir de lire du Keigo Higashino, et ce dernier roman paru en France ne déçoit pas ! J’étais au départ un peu perplexe, cela me semblait assez basique, rien de bien excitant dans cette enquête… mais c’était certainement voulu. Le roman devient intéressant lorsque des éléments typiquement japonais se mêlent à l’enquête, comme un pèlerinage de plusieurs temples ou des grues en origami qui vont aider à la résolution. J’ai beaucoup accroché à partir du tiers du roman, et je l’ai ensuite lu très rapidement, curieux de savoir comment allait se résoudre tout cela.

« Notre mission est de mettre à jour ce qui s’est passé. Si on le fait sans idées toutes faites ni préjugés, il arrive qu’on découvre des choses que l’on n’aurait même pas imaginées. »

Une enquête magistralement menée par l’inspecteur Kaga, personnage récurrent chez Keigo Higashino, dont le fil de réflexion est toujours intéressant et nous tient en haleine tout le long.

Ma note :

Ciel changeant de Pascale Senk

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C’est un peu de poésie que je vous propose aujourd’hui avec Ciel changeant – haïkus du jour et de la nuit de Pascale Senk.

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Détails :
Éditeur : Leducc
Publié en : Mars 2022
Nombre de pages : 192
Prix : 15,90€

Un recueil de poésie à l’idée originale : il retrace une journée entière, tout en poésie. La journée est ainsi divisée en une douzaine de moments, de l’aube à la fin de la nuit, et on prend le temps d’apprécier chaque moment grâce à une description de ces instants suivie de nombreux haikus.

« Chaque haïku, dans sa forme même, vient nous rappeler que la vie est brève, aussi courte que le souffle qui nous traverse. Aussi éphémère que quelques mots chuchotés dans la nuit. »

Beaucoup de livres de haïkus sortent chaque année en France, mais je dois dire que celui-ci a été un petit coup de coeur ! Le concept m’a déjà beaucoup séduit, mais j’ai adoré ce livre du prologue où l’auteure nous conseille d’oublier tout ce que l’on croit savoir de la poésie, jusqu’à la fin. La journée étant divisée en plusieurs moments, ça donne vraiment envie de profiter de la vie, de chaque instant, du réveil au coucher. De regarder autour de nous et apprécier ce que l’on voit, ce que l’on ressent. Des haikus clairement modernes qui m’ont beaucoup plu, parfois touché, parfois fait sourire aussi (notamment ceux incluant un chat, je connais bien ça !).

« Chaleur matinale
le chat remue ciel et terre
pour une fourmi  »

Une journée tout en poésie pour un livre qui donne envie de savourer chaque instant, du réveil au coucher.

Ma note :

Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi

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C’est un petit voyage dans le temps que je vous propose aujourd’hui avec Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi.

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Détails :
Éditeur : Albin Michel
Publié en : Octobre 2021
Traduction : Miyako Slocombe
Publié au Japon en : Décembre 2015
Nombre de pages : 240
Prix : 17,90€ (Broché) / 12,99€ (Numérique)

Funiculi Funicula est un café un peu particulier. En effet, en vous asseyant à la place d’un fantôme lorsque celui-ci se rend aux toilettes, il vous est possible de retourner dans le passé, dans ce même café. Il y a plusieurs règles qui rendent cette tâche difficile, mais la plus importante est celle-ci : il faut revenir dans le présent avant que le café ne refroidisse.

« Comme les lieux étaient dépourvus de fenêtre et que les trois horloges murales indiquaient chacune une heure différente, dès qu’il n’y avait plus d’allées et venues de clients, on perdait la notion du temps. »

Nous suivons donc ici plusieurs personnages qui vont retourner dans le passé : une femme qui veut retourner le jour de sa rupture avec son petit-ami, une autre qui souhaite intercepter la lettre de son mari atteint d’Alzheimer ou encore une autre qui souhaite s’excuser auprès de sa soeur décédée. Ce que j’ai apprécié, ce sont surtout ceux qui travaillent dans ce café, Kei, Kazu et Nagare, qui sont des personnages amusants et intéressants. En revanche, même si ce livre se lit très facilement, les retours dans le passé m’ont moins marqué…

« N’oublie pas… Il faut rentrer avant que le café refroidisse… »

En effet, il faut préciser que retourner dans le passé ne peut pas affecter le présent. L’intérêt se perd un peu, et c’est dommage. Le but de ce café, et donc de ce roman, est de montrer que, même si les événements ne changent pas, le coeur de ceux qui vivent cette expérience, lui, change. Dans l’idée, c’est beau, mais j’ai tout de même trouvé tout cela un peu faible. Dommage.

Un roman qui se lit facilement et qui a quelques personnages intéressants, mais dont l’histoire ne pas particulièrement accroché ou marqué.

Ma note :

Les Belles de Kyoto de Roger Raynal

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C’est un petit tour dans l’ancienne capitale impériale du Japon que nous propose Roger Raynal avec Les Belles de Kyoto.

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Détails :
Publié en : Juin 2022
Nombre de pages : 264
Prix : 10€

Nous suivons ici Jacques, qui, après un accident de la route, sent qu’il doit partir pour Kyoto, sans vraiment comprendre pourquoi. En parallèle, nous suivons également Etsuko, jeune femme mélancolique vivant dans cette ville. Ces deux personnages vont se croiser, s’effleurer, et cela va les bouleverser. Ils vont en effet avoir l’impression de se connaître depuis toujours. Ils vont ainsi tenter de se retrouver dans Kyoto, à l’aide de deux jeunes femmes, tout en rêvant chacun de leur côté d’un passé lointain où l’autre semble apparaître…

« J’ai peur de ce que vous désirez, de ne plus me reconnaître, de ces rêves insensés qui tourmentent mes nuits. Vous ne pouvez être que de passage, et pourtant je me sens attirée vers vous, et je me dois de lutter contre ce sentiment qui fait sortir ma vie de ses rails, qui me précipite dans l’inconnu. »

Après Komorebi, un recueil de nouvelles que j’avais adoré, j’avais hâte de lire à nouveau Roger Raynal. Et bien, je n’ai pas été déçu ! Comme toujours, l’écriture est vraiment superbe et colle parfaitement à l’ambiance traditionnelle et à la frontière entre rêve et réalité sur laquelle se joue ce roman. L’histoire m’a aussi beaucoup plu, et intrigué. J’ai pris plaisir à suivre ces personnages et l’évolution de leurs sentiments, notamment la confusion d’Etsuko tentant d’éviter ce mystérieux étranger mais ne pouvant finalement qu’écouter son coeur. Les deux belles de Kyoto qui jouent les entremetteuses sont aussi d’excellents personnages, et, sans en dévoiler plus, la conclusion est menée de main de maître et boucle cette belle histoire à la perfection.

«Il nous faut connaître l’origine de ce lien entre nous, de cette douce fatalité qui nous pousse l’un vers l’autre. Si nous ne troublons pas le reflet du monde de nos rêves, nous ne saurons jamais de quel côté du miroir nous sommes situés. »

Un roman qui fait voyager à travers cette ville fascinante qu’est Kyoto, mais également entre les rêves  du passé et les sentiments du présent, le tout conté avec finesse et beauté.

Ma note :

Les Geishas de Robert Guillain

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C’est un sujet passionnant dont je vais vous parler aujourd’hui : voici Les Geishas de Robert Guillain.

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Détails :
Éditeur : Arléa
Publié en grand format en : 1988
Publié en format poche : Mars 2022
Nombre de pages : 320
Prix : 13,00€

Robert Guillain a vécu près de 40 ans en Asie, et notamment au Japon, sa grande passion, pendant de longues années. En 1988, il a publié son livre Les Geishas ou Le monde des fleurs et des saules, que sa maison d’édition a décidé de republier cette année, en 2022, dans un format poche. Il nous parle de son expérience des geishas, de ce qu’il a vu de ses propres yeux, des histoires qu’il a entendues ou auxquelles il a participé, dans un récit fascinant traitant de nombreux sujets et de nombreuses époques.

« Il est difficile apparemment, même en cette époque moderne, de faire comprendre à certaines gens de chez nous que les mœurs du bout du monde peuvent être très différentes des nôtres, et qu’en tout cas on risque de les comprendre encore moins si l’on essaye de comparer en leur appliquant nos propres jugements de valeur. »

De nombreux sujets sont traités dans cet ouvrage : les quartiers de geishas, les geishas pour étrangers, l’Histoire des geishas, leurs vêtements, l’avant-guerre, l’après-guerre, et beaucoup d’autres sujets vraiment passionnants. Ce que j’ai aimé, comme l’auteur le précise bien au début du livre, c’est que ce n’est pas une enquête sociologique mais un texte basé sur ses souvenirs et ses notes ; et je crois d’ailleurs que cela rend ce livre vraiment agréable à lire.

« La meilleure école de la geisha, qu’est-ce que c’est ? C’est l’amour surmonté. Naturellement, presque toutes tombent amoureuses tôt ou tard et presque toutes ont eu des amours tragiques. Mais une geisha n’est tout à fait une geisha que quand elle sait briser son amour pour l’amour de son art. »

On n’est en effet pas du tout dans la leçon, qui parfois peut être désagréable à lire, mais plutôt dans le récit, dans la confession, d’une aventure personnelle d’un Français ayant vécu au Japon à une époque fascinante, et qui a côtoyé de très près ces mystérieuses geishas, dont on connaît au final si peu par chez nous.

Un récit personnel qui fascine et qui nous fait découvrir de nombreuses facettes de ces artistes typiquement japonaises : les geishas. 

Ma note :

No-no-yuri d’Aki Shimazaki

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Aujourd’hui, je vous parle de No-no-yuri pour notre rendez-vous annuel avec Aki Shimazaki.

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Détails :
Éditeur : Actes Sud
Publié en : Mai 2022
Nombre de pages : 176
Prix : 16,50€

Après Suzuran et Sémi, voici donc le troisième roman du plus récent cycle d’Aki Shimazaki. On retrouve ici Kyôko, que l’on a pu croiser dans les deux romans précédents, grâce à l’histoire de sa soeur et de ses parents. Il n’est pas nécessaire de les avoir lus pour apprécier ce roman, mais c’est toujours plaisant de retrouver des personnages que l’on a pu rencontrer précédemment. Kyôko est une femme célibataire qui est secrétaire de direction dans une entreprise américaine de cosmétiques à Tokyo. On la suit évoluer dans cet environnement, avec un patron qui va changer, et une vie personnelle toujours bien mouvementée: Kyôko ne souhaite pas se marier et semble avoir un penchant pour des aventures principalement charnelles, et souvent avec des hommes mariés…

« Tous mes amants étaient mariés, mais je n’ai jamais souhaité qu’ils divorcent pour moi. Au contraire, je les quittais dès qu’ils y faisaient la moindre allusion. »

J’étais au départ ravi d’en apprendre plus sur Kyôko, un personnage qui m’avait intrigué dans Suzuran. Et bien, je dois dire que j’ai été un peu déçu. En effet, Kyôko semble plutôt « vide » et ses aventures ne m’ont pas vraiment intéressé. C’est un personnage difficile à apprécier, et sa relation avec sa propre beauté et avec les hommes peut en être la cause. Alors que le sujet aurait pu être intéressant, une japonaise travaillant dans une entreprise constituée de beaucoup d’étrangers, on tombe vite dans l’ennui et dans le cliché. Entre un nouveau patron, apparemment homophobe, qui semble profiter d’elle autant qu’elle profite de lui et une entreprise qui semble de moins en moins solide, je suis malheureusement resté sur ma faim.

« Vous êtes célibataire et moi divorcé. Nous sommes libres. Et même si nous étions mariés, nos fréquentations ne regarderaient personne. L’important, c’est de respecter nos fonctions au travail et de demeurer discrets à l’égard des autres. »

Même s’il s’agit d’un roman qui se lit facilement, No-no-yuri est un roman d’Aki Shimazaki qui m’a plutôt déçu; le personnage principal et l’histoire n’ont pas été exploités comme je l’aurais aimé. Dommage.

Ma note :
6

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