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L’Annulaire de Yôko Ogawa

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Un article sur un court roman de Yôko Ogawa, auteure que j’apprécie beaucoup mais dont je n’ai pas encore eu l’occasion de parler sur ce blog. Le roman en question se nomme L’Annulaire et je vais vous le présenter ici ! C’est parti !

annulaire-yoko-ogawa

Edition lue :
Éditeur : Actes Sud (Babel)
Publié en : 2005 (édition originale en japonais : 1994)
Nombre de pages : 96
Prix : 5,60€

L’Annulaire nous narre l’histoire d’une jeune femme qui a perdu un bout de son annulaire lors d’un accident de travail dans une entreprise de fabrication de soda. Celle-ci travaille désormais dans une sorte de laboratoire dont le rôle est un petit peu flou au début du roman. Divers clients viennent dans ce laboratoire pour faire des « spécimens » de plusieurs choses que le laboratoire va naturaliser et conserver pour eux : des champignons ou des os par exemple, mais aussi des choses plus abstraites comme une mélodie ou une cicatrice. En les remettant au laboratoire, les clients parviennent à la fois de se séparer mais aussi de graver en eux ces choses d’une grande importance pour eux. Une définition est donnée plus tard dans le roman pour mieux comprendre la raison qui pousse ces clients à venir dans cet étrange endroit :

« En faire un spécimen ne revient-il pas à l’enfermer pour toujours à l’intérieur de soi ? »

Le roman va donc suivre pendant ces quelques pages cette jeune fille qui s’occupe des tâches administratives de ce laboratoire tenu par M. Deshimaru. Comme à son habitude, l’écriture de Yôko Ogawa parvient à nous embarquer totalement dans cet univers pour le moins original, dans une atmosphère toute particulière. La relation que vont entretenir les deux personnages de ce roman est elle aussi bien particulière,  naviguant entre désir et malaise.

Cette fois-ci, Yôko Ogawa fait des fixations sur des thèmes bien précis : les pieds (le Professeur éprouvant un certain fétichisme pour cette partie du corps), mais aussi la psychologie des clients, ce qui va les amener à vouloir des spécimens d’objets ou de choses non matérielles – même si on reste dans la suggestion, comme Yôko Ogawa sait si bien le faire. Une chose est sûre : Yôko Ogawa a un réel don pour nous faire plonger dans son univers – je me suis en effet trouvé moi-même fasciné par ce laboratoire et il fut impossible d’arrêter ma lecture avant la fin.

 Ma note :
8

À propos de Kevin

Living the dream in Tokyo!

Une réponse "

  1. On m’a conseillé ce livre il y a déjà 1 an ou 2, je ne l’ai pas encore et en te lisant je constate que j’ai bien tord ! Je me le (re-)note en espérant prendre très prochainement le temps de le lire !

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  2. letempsdescerisiers

    Pas lu ce livre de cette auteure que j’apprécie beaucoup. Merci de me l’avoir fait connaître! L’histoire et l’ambiance semble typiques de Yôko Ogawa…

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  3. Pingback: Jeune Fille à l’ouvrage de Yôko Ogawa | Comaujapon

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