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L’Ombre des fleurs de Shôhei Ôoka

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Dans cet article, je vais vous parler d’un roman d’un auteur que l’on connaît peu en France, et c’est bien dommage. Voici L’Ombre des fleurs de Shôhei Ôoka.

Edition lue :
Éditeur : Philippe Picquier
Publié en grand format en : 1995
Format poche : 1998
Traduction : Anne Bayard-Sakai
Édition originale en japonais : 1958-1959
Nombre de pages : 168
Prix : 7,10€

On va suivre Yôko, une entraîneuse qui travaille dans le Ginza d’après-guerre, un quartier chic de Tokyo. Elle approche la quarantaine et va se séparer au début du roman de Matsuzaki, un homme marié père d’une fille. Son entourage s’inquiète pour elle car ils savent qu’elle n’est pas faite pour la solitude. Junko, la gérante d’un bar haut de gamme va ouvrir un nouveau bar pour une clientèle un peu moins importante, et Yôko va être entraîneuse là-bas. Elle va ainsi rencontrer plusieurs hommes, mais cela ne va plus la satisfaire : elle se sent vieille et n’a pas vraiment d’ambition…

« Des mains de sa grand-mère, elle avait directement été propulsée au cœur de la tourmente de Ginza, pour y être enfouie parmi toutes ces présences masculines : elle n’avait donc pas eu le temps de devenir adulte. »

J’ai été surpris par ce roman. Tout d’abord, je tiens à souligner la qualité de la traduction, il y a des passages vraiment magnifiques. J’ai été touché par l’histoire de cette femme, qui veut être aimée, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui. Elle veut être heureuse, elle semble vouloir s’élever sans savoir comment s’y prendre. Elle ne va pas hésiter à repousser certains hommes et va se tourner vers l’alcool, pour tenter d’oublier qu’à son âge, quand même, elle devrait au moins être gérante de bar et avoir un protecteur qui n’a d’yeux que pour elle et qui lui permette de vivre sans se préoccuper de l’argent… Et elle en devient touchante.

« Sa vie, dévorée par l’alcool et les hommes, se confondait en vérité avec la mort ; et l’on pouvait dire qu’aujourd’hui elle avait déjà cessé de vivre. »

Un excellent roman qui gagne à être lu. C’était un auteur que je ne connaissais pas, et je suis bien content de l’avoir découvert avec cette histoire qui est racontée avec brio et génialement traduite.

Ma note :

À propos de Kevin

Living the dream in Tokyo!

Une réponse "

  1. J’ai adoré le roman, d’ailleurs tout ceux de ÔOKA.
    C’est vraiment un auteur à connaître !!!!

    Aimé par 1 personne

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  2. Je te conseille LA DAME DE MUSASHINO alors

    Aimé par 2 personnes

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  3. Ca, je note Leçon!

    Aimé par 1 personne

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